50 ans d’amour

La Ville de Colmar met en avant les couples fêtant leurs noces d’or ou de diamant. L’union de Liliane et Jean-Pierre Gardet, Colmariens d’adoption, s’inscrit dans la durée : cela fait 50 ans qu’ils sont mariés.

C’était le 5 juillet 1971, à Lons-le-Saunier dans le Jura. Jean-Pierre Gardet se souvient de ce jour comme si c’était hier. Il ne s’agit pas de la date de son mariage, mais du jour où il a rencontré Liliane. « Une amie fêtait ses 20 ans », raconte l’ancien militaire. « Le samedi matin, on avait fait du sport au régiment, alors je ne voulais pas spécialement aller à cet anniversaire. » Ses amis réussissent tout de même à le convaincre. « Heureusement… », sourit-il, en regardant Liliane, ou “Lili” comme il la surnomme, et en lui prenant la main. Heureusement, car c’est à cette soirée qu’il rencontre sa future femme.

Il ne bougeait pas, il était dans son coin… Moi, j’aimais bien danser, alors je suis allée le chercher !, raconte Liliane.

Quand l’amour est en marche, rien ne l’arrête.

14 déménagements

« Le week-end suivant, un ami m’annonce qu’on va aller revoir Liliane », continue Jean-Pierre. « J’étais surpris, je lui ai répondu : “Elle ne va pas se souvenir de moi !” Mais, en fait, si. Après, on ne s’est plus quitté. »

Ils se disent “oui” le 6 avril 1974, à Lons-le-Saunier. Trois filles naissent de leur union : Catherine en 1975, Claire en 1980 et Anne-Sophie en 1983. Chacune voit le jour dans une ville différente. Car le parcours du couple est ponctué par de nombreux déménagements, quatorze en tout, au fil des affectations de Jean-Pierre. « On en a fait, des valises », remarque Liliane, qui a notamment exercé le métier d’employée de banque.

Jean-Pierre commence sa carrière en 1970 au sein de l’Armée de terre à Besançon, comme mécanicien, avant d’être muté à Sedan en 1978. Sa vie professionnelle prend un nouveau tournant en 1982, année où il entre en école de gendarmerie à Montluçon. Suivent quelques années à Le Blanc (Indre) puis à Issy-les-Moulineaux. En 1995, le couple s’installe à Yaoundé, où Jean-Pierre exerce la fonction de conseiller technique pour la gendarmerie camerounaise. Enfin, à partir de 1997, Aubervilliers devient leur ville d’adoption pour 9 ans. C’est en 2006 que Jean-Pierre prend sa retraite, Liliane en 2011.

« L’un ne peut pas aller sans l’autre »

Au détour d’une promenade touristique à Colmar, le couple tombe amoureux de la ville. Il s’y installe en 2017. Jean-Pierre et Liliane, qui habitent alors à Paris, déménagent sans aucun meuble : ils ont tout laissé à leur fille Anne-Sophie. Mais le couple peut compter sur la gentillesse de leurs voisins colmariens, qui, à leur arrivée, leur facilitent la vie.

Malgré tous ces déménagements, leur complicité reste solide. Après tout, il suffit d’être avec la personne que l’on aime pour se sentir “à la maison”, qu’importe l’endroit. « On s’accorde bien. On prend les décisions ensemble, pour tout », assure Liliane. « L’un ne peut pas aller sans l’autre », confirme Jean-Pierre.

Si ce dernier aime lire et les séries télé, Liliane apprécie les jeux cérébraux tels les mots fléchés ou croisés, mais aussi les promenades à Colmar.

La Municipalité souhaite au couple en or ses meilleurs vœux de bonheur.

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