Pour éviter de gaspiller trop de papier à Noël, tentez le furoshiki, une technique japonaise qui consiste à emballer ses cadeaux avec du tissu réutilisable. Colmar Agglomération proposait le 10 décembre un atelier à ce sujet, en partenariat avec l’Observatoire de la nature et Emmaüs. Je l’ai testé pour vous…
Sur une grande table au centre du magasin Emmaüs, à Horbourg-Wihr, des tissus aux couleurs chatoyantes sont étalés. Les participants à l’atelier furoshiki s’installent autour de cet arc-en-ciel. Amandine, l’animatrice, nous accueille. Elle fait partie de l’Observatoire de la nature. « Avec le furoshiki, il s’agit d’emballer ses cadeaux autrement, car les emballages papier ne sont pas forcément recyclables et, de toute façon, ce sont des déchets. » Et ils peuvent vite s’accumuler. « Chaque année, 20 000 tonnes d’emballages cadeaux sont consommées par an en France, ce qui correspond au poids de 150 baleines bleues », compare l’animatrice.
A la place du papier, l’idée est donc d’utiliser du tissu qu’on va plier et nouer. Amandine nous prodigue quelques conseils : « Prenez un tissu carré, ce sera beaucoup plus facile. Ensuite, mettez le cadeau en diagonale. Pour connaître la taille du tissu dont vous aurez besoin, il faut que l’objet puisse tenir trois fois dans la diagonale », explique-t-elle. J’ai apporté un cadeau à emballer : un jeu que je compte offrir à ma nièce de 3 ans. Je me plie aux indications de l’animatrice, et je me lance. Autour de moi, les participantes se mettent aussi au travail : elles déploient leur tissu, le coupent, rigolent, échangent des astuces…
On peut utiliser différents textiles qu’on a chez soi
Le premier tissu que je choisis est trop grand : heureusement, ma voisine m’en donne un plus adapté ! J’utilise une technique simple pour le premier pliage, et c’est une réussite. Certaines participantes, à mes côtés, réalisent des furoshikis parfois complexes. Je me lance un défi et tente un pliage avec deux nœuds : je plie, déplie, et replie plusieurs fois. Dès que nous en ressentons le besoin, nous pouvons compter sur l’aide précieuse d’Amandine, qui garde un œil attentif sur nos travaux.
Je fais un tour dans le magasin pour choisir d’autres objets et tenter des pliages plus élaborés : un emballage avec une anse, ou qui contient deux livres à la fois… Une fois qu’on sait comment faire, c’est simple comme bonjour ! Je suis emballée. C’est décidé, j’adopte le furoshiki : cette année, sous mon sapin, il n’y aura pas d’emballage papier ! Éléna, à ma gauche, voit un autre avantage : « On peut utiliser différents textiles qu’on a chez soi. » Vieux vêtements, écharpes… Il n’est même pas obligatoire d’acheter du nouveau tissu (il faut juste pouvoir faire des nœuds avec les matières dont on dispose).
« J’aimerais transmettre ces techniques à mes enfants et petits-enfants », me confie Éléna. Et vous, allez-vous tester le furoshiki à Noël ?
Clotilde, pour la rédaction
3 bonnes raisons d’emballer ses cadeaux avec du tissu
- On peut le réutiliser, donc produire moins de déchets !
- Avec ses motifs et ses couleurs, c’est un emballage très joli, qui tape à l’œil sous le sapin.
- Le furoshiki peut aussi être offert, si la personne est intéressée, ce qui fait deux cadeaux en un !
Ateliers zéro déchet : les inscriptions sont ouvertes !
Colmar Agglomération propose des ateliers gratuits pour aider les habitants de l’Agglomération à réduire leurs déchets, à la source. Différents domaines de la vie quotidienne sont abordés : la maison, la cuisine, les cosmétiques, l’accueil de bébé, les vêtements, etc. Tout un programme a été établi pour le premier semestre 2023.
Chaque année, 20 000 tonnes d’emballages cadeaux sont consommées par an en France, ce qui correspond au poids de 150 baleines bleues
Amandine, animatrice de l’Observatoire de la nature