24h/24, 7 jours sur 7, les sapeurs-pompiers répondent aux demandes de secours. Colmar est dotée d’un centre de secours principal, c’est-à-dire une caserne de taille importante, mais aussi du Centre de traitement des appels (CTA), qui gère les appels au 18 pour l’ensemble du Haut-Rhin. Comment sont traités ces appels ?
« Les pompiers j’écoute. » Le voyant rouge s’allume au-dessus du poste de l’opérateur. Cela signifie qu’il est en ligne. Dans cette salle, 5 opérateurs travaillent la journée, 4 la nuit, en plus du chef de salle et d’un officier.
C’est là que tout commence. Quand vous composez le 18, à n’importe quel endroit du département, c’est dans cette salle qu’atterrissent les appels. Un autre voyant sert à indiquer si le volume sonore est trop important : si c’est le cas, il deviendra bleu.
Car c’est à une situation de crise que les pompiers doivent répondre : la vie de quelqu’un peut être en danger. Il faut comprendre clairement ce que dit la personne au bout du fil.
Des questions essentielles à poser
Devant chaque opérateur, 3 écrans. Quand ils reçoivent un appel, les agents entrent les détails de la situation dans un logiciel : adresse, précisions utiles pour y accéder, nombre de personnes concernées, etc. Ils peuvent visualiser une cartographie précise de la ville, où les véhicules déjà en intervention sont géolocalisés. Aucune place à l’improvisation, la prise d’appel est cadrée car le temps est compté afin de déclencher au plus vite les sapeurs-pompiers prêts à « décaler* ».
Le Haut-Rhin compte 41 centres d’incendie et de secours au total. Les services partenaires sont alertés automatiquement, notamment la police.
Dans certains cas, il faut guider la personne au bout du fil dans la réalisation d’un massage cardiaque.
Les opérateurs connaissent les gestes par cœur : « Allongez la victime sur le dos », « placez vos mains l’une sur l’autre », « gardez vos bras tendus », « appuyez fort au centre de la poitrine et relâchez en m’écoutant compter “top” », etc. Les opérateurs du CTA disposent ainsi d’une multitude d’outils permettant à leurs collègues d’intervenir. Ce sont tous des sapeurs-pompiers : régulièrement, ils prennent des gardes au centre de secours, pour garder un lien avec le terrain.
139 623 : c’est le nombre d’appels que le CTA a traités en 2023
« Ce que j’aime dans mon métier, c’est le fait de pouvoir assister les personnes et la diversité des missions : il n’y a pas de routine. »
Lieutenant Jacky Sittler 58 ans, chef de salle
*prêts à partir