La nageuse Marina Jehl, comme un poisson dans l’eau

Marina Jehl a participé aux Jeux olympiques de Paris 2024 en natation, en relais 4 x 200 m nage libre. La nageuse s’est notamment formée au SRC Natation, à Colmar. Bien alignée avec elle-même, Marina, au prénom prédestiné, plonge dans sa vie sportive avec détermination et audace… Son mantra ? « Je veux m’amuser à chaque course. »

De la petite fille qui nageait dans l’Océan atlantique lors des vacances familiales à la jeune femme de 22 ans qui fait une performance dans la piscine de Paris La Défense Arena le 1er août 2024 aux Jeux olympiques, il n’y a pas qu’un pas ou plutôt il n’y a pas qu’un mouvement de brasse…

Tout commence par l’exercice quotidien de la discipline ; nager, nager encore, avoir une bonne glisse, être accompagnée, toujours, par sa famille, encouragée par son entraîneur. En parallèle, aller à l’école puis poursuivre ses études, le parcours de sportive n’étant pas forcément professionnel et demandant un investissement humain, financier de la part de tous.

Au temps de l’école primaire, Marina fréquente le club du SR Colmar natation. Plus tard, pour obtenir plus de performance, c’est tôt le matin avant les cours au collège que Marina se met à l’eau. À 14 ans, elle est acceptée au centre national d’entraînement en altitude de Font-Romeu, dans les Pyrénées orientales. L’adolescente qui n’était pas pressée de quitter le nid familial se sent pousser des nageoires à l’idée d’intégrer le centre, elle vit 4 ans là-bas pour se qualifier aux différentes finales.

« L’ascenseur émotionnel » aux championnats de France

©Stéphane Kempinaire

Elle rejoindra ensuite le club Canet 66 de Canet-en-Roussillon où elle est licenciée depuis 4 ans « comme si elle sentait que son destin était en route ». Pour Marina, « le club est sa tribu et elle est à sa juste place ».

Elle se remémore une puissante émotion s’apparentant à celle des JO de Paris à travers l’expérience des Jeux méditerranéens d’Oran en 2022. Ce sont près de 3400 athlètes qui s’y sont donnés rendez-vous pour représenter 26 pays et c’est une expérience extraordinaire.

Les performances obtenues alors la confortent dans l’idée que les JO de 2024 sont un objectif atteignable ! Dès lors, ce sont 2 ans d’entraînement incroyable qui s’organisent. Ombre au tableau, en mai 2023, lors d’un stage, Marina se casse le pied. Avec pugnacité, elle n’arrête pas de nager mais blessée elle n’obtiendra pas sa qualification aux championnats du monde. En juillet, après les doutes, la « machine » mentale se remet en route, aux championnats d’Espagne où la joie se réinvite, un ressenti qui redonne à Marina l’énergie nécessaire pour aborder la suite.

Les championnats de France à Chartres, en juin 2024, lui font vivre un phénoménal « ascenseur émotionnel » en vue de sa potentielle sélection aux JO de Paris. Entre le matin « où les performances étaient loin de celles auxquelles je m’attendais », explique la nageuse, et le soir « où je me suis remobilisée en ne gardant que le positif », le résultat est tombé et c’est un soulagement pour Marina d’être 3e avec un premier podium national : la sélection aux JO est ensuite confirmée !

J’ai fait le boulot !

35h par semaine dans l’eau

Marina Jehl aux Jeux Olympiques de Paris à l’été 2024.

Ne l’oublions pas ! « Ce sport, c’est être dans l’eau 35 h par semaine, 2 fois par jour », précise Marina. La consécration, même si l’équipe française du 4 x 200 m n’a pas accédé à la finale ce 1er août 2024, est au rendez-vous pour Marina qui est la plus rapide du relais avec son meilleur temps en 1 minute 59 secondes et 61 centièmes !

Son souvenir le plus vibrant ? « Être acclamée par 17 000 spectateurs français dans les tribunes, du jamais vu ! » Une saveur inégalée qui permettra peut-être d’aborder le difficile retour à la réalité de l’entraînement quotidien, cette exigence dans la discipline.

La nageuse olympique va prendre un « peu » plus son temps après ces 8 années sans lever le pied, afin de préparer son Master en psychologie clinique et psychothérapie « parce qu’il faut aussi se consacrer à un métier hors champ de la vie sportive ». Cette dernière continue cependant, puisque le programme d’entraînement en piscine ne baissera pas en heures de travail et en intensité, en vue des championnats de France en petit bassin et sur 50 m.

Celle qui vit aujourd’hui face au grand bleu, n’a pas fini de nous faire rêver, ça coule de source !

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