Directeur artistique de l’Harmonie colmarienne depuis 2017, Quentin Bussmann est chef d’orchestre et compositeur. Le musicien de 32 ans est notamment l’auteur de la pièce maîtresse du spectacle “Libérer Colmar” joué au Théâtre pour les 80 ans de la libération.
Dans mon métier, ma soif de curiosité n’est jamais rassasiée. On fabrique de l’instantané. Je ne me lasserai jamais de ça.
Devant chaque oeuvre, voire à chaque répétition, le travail est différent, renouvelé. La musique est l’art de l’instant sublimé, qui s’envole dès qu’il est produit. Et Quentin Bussmann en retire un grand bonheur. « La musique m’aide à me canaliser. En tant que chef d’orchestre, il faut être constamment en alerte, sur la partition, les musiciens. Cela nécessite une concentration maximale. Je ressens beaucoup de plaisir à exercer cette passion », exprime-t-il.
Originaire de la vallée de Thann, Quentin Bussmann a d’abord flashé sur le saxophone, à l’occasion d’une présentation d’instruments d’une école de musique en 2000 : « J’ai vu l’instrument et il m’a plu », dit-il simplement. Il commence par l’apprentissage de la clarinette, car aucun saxophone n’était disponible à l’emprunt.
Mais un an plus tard, l’opportunité se présente. Et il peut débuter les cours.
« Faire en sorte que les musiciens amateurs se sentent artistes » À partir de 2007, il participe à des stages de musique avec “Musicolonies”, avant lui-même de s’engager dans l’association pour « transmettre l’envie de faire de la musique avec les autres ». « Le goût de la direction de l’orchestre est née dans ce cadre. »
Après le Bac, il part à Nancy pour préparer une licence de musicologie, qu’il termine à Strasbourg. En parallèle, il se forme en direction d’orchestre et en direction de choeur. Quentin Bussmann aime aussi les arts graphiques et le photographie. « J’aime apprendre des choses », sourit-il.
En 2017, il devient directeur artistique de l’Harmonie colmarienne. Avec cet horchestre d’instruments à vent, il mène des projets d’envergure, comme le spectacle “Liberté – Le grand voyage” en 2022, dans le cadre du centenaire du Musée Bartholdi.
Ou encore “Libérer Colmar”, mis sur pied pour les 80 ans de la libération de la Poche de Colmar en 2025, qui a rencontré un grand succès.
Quentin Bussmann dirige un ensemble : il transmet aux musiciens des conseils techniques, mais aussi et surtout, les émotions à insuffler dans le jeu. C’est cette dernière intention, en particulier, qui l’intéresse. « Je souhaite faire en sorte que les musiciens amateurs se sentent artistes. »
Il compose également. Face à une partition vierge, c’est à chaque fois une nouvelle histoire qu’il tente de créer.
Son endroit préféré à Colmar ?
Le Théâtre municipal. « J’adore être dans des théâtres, et celui-ci est très beau », confie-t-il.
Le chef d’orchestre qu’il admire ?
Claudio Abbado (1933-2014), chef d’orchestre italien.
Son influence musicale du moment ?
La bande originale de l’anime Frieren.