A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, nous avons voulu mettre en lumière des femmes entrepreneures ou chefs d’entreprise. Michelle Kunegel, Christèle Maron, Marina Patroucheva, Barbora Rezkova et le collectif Or du Commun… Elles se battent pour développer l’entreprenariat et le management au féminin. Leurs parcours montrent que les femmes ont un rôle à jouer dans la vie économique et à des postes décisionnels
Elles mettent leurs forces en commun
Depuis sa naissance en 2018, le collectif Or du commun, basé à Andolsheim, a bien grandi. D’abord créé comme un espace de coworking solidaire par des mamans entrepreneures, il est devenu un tiers-lieu où les femmes, mais aussi les hommes, trouvent des ressources professionnelles en tous genres.
« Notre association est née grâce à des femmes qui ont ressenti le besoin de travailler à l’extérieur de la maison », explique Marina Patroucheva. Barbora Rezkova et elle sont les deux responsables du collectif, né en 2018. Les deux femmes s’étaient retrouvées sur un point : après avoir créé leur activité indépendante, elles ne voulaient pas s’isoler en travaillant à domicile. « C’était le cas de plusieurs femmes autour de moi », complète Marina Patroucheva. Alors elles ont créé un espace de coworking, destiné à aider les membres à concilier vie professionnelle et familiale. « La mise en relation est essentielle. »
Citation
« Quand on lance un projet, les premières années sont tout sauf un long fleuve tranquille »
Marina Patroucheva, co-dirigeante du collectif Or du commun
Le collectif ne cloisonne pas les publics : il accueille par exemple les personnes à la recherche d’un emploi. « C’est un lieu où on vient rechercher des valeurs », souligne Marina Patroucheva.
Femmes et hommes peuvent s’appuyer sur ce groupe, en particulier au moment de démarrer sa propre entreprise. « Quand on lance un projet, les premières années sont tout sauf un long fleuve tranquille. Il prend du temps, mais est aussi prenant intellectuellement », explique la responsable.
Au fil des années, « on est devenu un tiers-lieu, avec du coworking, un lieu de vie au travail », explique Marina Patroucheva. Il n’y a qu’à faire le tour du local, à Andolsheim. On y trouve une salle de réunion multifonctionnelle, des bureaux de travail individuels ou collectifs, mais aussi des espaces détente, propices à l’échange… « Le but, c’est d’avoir la simplicité du foyer, sans que ça soit son propre foyer », résume Marina Patroucheva. Ici, des formations sont organisées, des séminaires, des conférences, mais aussi des séances de sport. Et tout est fait pour que les adhérents (une centaine au total) se sentent bien. « Nous faisons en sorte que chaque nouvelle personne soit accueillie et remarquée, pour lui donner envie de revenir », note Barbora Rezkova.
Pour vous, qu’est-ce que signifie la Journée des droits des femmes ?
« Il est important qu’on remette l’accent sur le mot ‘’droits’’. Pour moi, l’égalité est fondamentale. La mixité est très importante pour nous : les hommes sont donc les bienvenus dans notre collectif. Mais les femmes ont encore objectivement des freins particuliers, même si les choses évoluent. Encore maintenant, les femmes portent beaucoup le foyer. Traditionnellement aussi, elles éprouvent une sorte d’illégitimité au travail. Notre but est simplement de répondre à une partie de la population qui a des besoins. »
Page Facebook : Collectif Or du commun