L’incontournable Claude Nougaro à (re)découvrir à la médiathèque

Au Pôle média-culture de Colmar, samedi 20 avril 2024, le comédien Patrice Verdeil fera revivre les textes du chanteur et poète Claude Nougaro, décédé il y a 20 ans. La performance de l’acteur sera mise en musique par le violoniste Guillaume Singer. À cette occasion, revenons sur la carrière du chanteur toulousain connu pour avoir mêlé la langue française au jazz américain.

Claude Nougaro est né le 9 septembre 1929 à Toulouse de parents musiciens. Son père est chanteur lyrique, sa mère professeure de piano. C’est dans cet environnement qu’il découvre conjointement, à l’aube de la guerre, les grands noms de la chanson française (Édith Piaf, Charles Trenet) et le jazz américain (Bessie Smith, Louis Armstrong) qui inondent alors les émissions de radio.
Les bancs de l’école ne lui réussissent pas. Sans Baccalauréat, il s’installe à Paris où il ambitionne de devenir poète. Sa rencontre avec le romancier et dramaturge Jacques Audiberti sera déterminante. Ce dernier l’encourage à proposer ses textes aux chanteurs et chanteuses populaires de l’époque, activité plus rémunératrice. Certains seront retenus notamment par Marcel Amont (“Le balayeur du roy”, “Le barbier de Séville”), mais c’est en 1956 avec “Les pantoufles à papa” interprétée par Jean Constantin qu’il obtient un premier tube.

Des débuts sur scène jusqu’à la consécration

Il lui a fallu quelques années avant de se décider à monter sur scène et interpréter ses propres chansons. En 1958, Claude Nougaro sort son 1er album « Il y avait une ville », qui passe relativement inaperçu dans le paysage musical français de l’époque.
Sa rencontre avec Michel Legrand (compositeur et arrangeur) va changer la donne. Tous les deux amoureux du swing, ils relèvent le défi d’y combiner la musicalité de la langue française. Ensemble ils composent “Une petite fille”, “Le jazz et la java”, “Les Don Juan”, “Le cinéma”, qui sortiront sur un 2e album en 1962. Ces titres sont aujourd’hui des classiques de la chanson française.
Déjà, l’empreinte et la marque de fabrique du chanteur sont là : Claude Nougaro fait véritablement corps avec l’orchestration de ses chansons en se concentrant sur la force rythmique du chant et ceci sans tenter de masquer son accent toulousain qui le rendra finalement si singulier dans cet univers du jazz à la française.
Ainsi, c’est en plein milieu des années 1960 que Claude Nougaro accède enfin à la notoriété populaire. Le succès rencontré par “Cécile, ma fille”, titre dédicacé à son 1er enfant, enfonce le clou.
Il va également rendre hommage aux jazzmen américains qu’il affectionne tant, en adaptant plusieurs standards en langue française : “Blue rondo à la Turk” de Dave Brubeck (qui deviendra “À bout de souffle”), “Saint Thomas” de Sonny Rollins (“À tes seins”), “Work song” de Nat Adderley (“Sing sing song”), “Beauty and the beast” de Wayne Shorter (“Comme une Piaf”). Un séjour au Brésil lui inspirera son célèbre “Bidonville”, au rythme de la samba (adaptation de “Bérimbau” du guitariste Baden Powell).

De « Nougayork » à la « Note bleue »

Claude Nougaro fait dorénavant partie des piliers de la chanson française et va mener une très belle carrière en faisant fi des modes passagères et ceci pendant près de 20 ans. Malgré des succès répétés, « Bleu blanc blues » (1985) sera son dernier album signé chez Barclay qui décide de le remercier. Ce licenciement sera finalement salutaire pour le musicien. Il s’exile un temps à New York où il enregistre avec ses propres deniers un album aux antipodes de ce qu’il a produit jusqu’à présent : « Nougayork » (1987), un disque aux accents funk et rock dans l’air du temps qui sonnera comme un tonitruant pied de nez à son ancienne célèbre maison de disques. Cette dernière réalisation sera sacrée meilleur album de l’année 1988 aux Victoires de la musique et le plus gros succès commercial de l’artiste.
Ainsi récompensé pour sa ténacité, Claude Nougaro continue sa carrière comme un représentant majeur de la chanson française. Il sortira plusieurs albums durant les années 1990 au succès honorable : « Chansongs » (1993), « L’enfant phare » (1997), « Embarquement immédiat » (2000).
Alors qu’il enregistre son dernier album, « La note bleue », sur le prestigieux et mythique label de jazz américain « Blue note records », il est rattrapé par la maladie et s’éteint le 4 mars 2004. L’album sortira à titre posthume la même année.

Y aller :

Spectacle “C’émois : un hommage à Claude Nougaro” le 20 avril 2024, dans l’auditorium du Pôle média-culture Edmond-Gerrer, de 16h à 17h.

Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Le comédien Patrice Verdeil et le violoniste Guillaume Singer feront revivre les textes de Claude Nougaro (©André Muller).

Livres, CDs, vinyles… À la médiathèque de Colmar, de nombreux documents sont à votre disposition pour se plonger dans l’univers de Claude Nougaro.

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