Romuald Wolf, dans le vif de la musique
Romuald Wolf a été le premier régisseur de la salle de concert du Grillen, en 1998. Le Colmarien est aussi directeur technique des Eurockéennes de Belfort depuis 2014.
« J’adore quand c’est compliqué. » Non, Romuald Wolf n’aime pas la routine. Il cherche la nouveauté. Le défi. Il l’a trouvé à de nombreuses reprises, notamment en devenant directeur technique du festival de Eurockéennes de Belfort. « Avoir 2 mois pour préparer un événement de 4 jours, partir d’un terrain vague pour y construire une mini-ville… » Voilà ce qui l’anime.
Le mélomane de 48 ans est rodé à l’exercice. Dès 1996, ce fan de métal crée une association, Vivipare, destinée à accompagner les groupes de musique régionaux. Puis, en 1998, le Grillen ouvre et il en devient le régisseur. Il se souvient encore de la première soirée, le 27 juin. « Les groupes Skull, Miskin et Wyfront étaient programmés. C’était génial », dit-il en toute simplicité. « Le Grillen reste un lieu de découverte pour les Colmariens. »
« L’organisation d’un festival, c’est un vrai travail d’équipe »
Malgré un interlude au début des années 2000, Romuald Wolf a toujours baigné dans le monde du spectacle, notamment en tant que “roadie” ou technicien. Mais aussi dans celui de la nuit, en tant que patron de bar. Romuald Wolf a eu plusieurs vies. Pourtant, il n’a qu’un credo : faire vivre la musique, permettre aux groupes de se produire. Il a créé ses propres sociétés, comme D8K, spécialisée dans la régie technique événementielle, ou WOP Productions, pour la réalisation de spectacles. Au travers de cette dernière, il gère le stand de l’Embuscade à la Foire aux vins d’Alsace, avec son associé Pierre Ostermann.
Aux Eurockéennes, sa fonction l’amène à mettre en place les bungalows, les toilettes, les scènes, les loges des artistes… Une mission technique, mais cruciale pour la bonne tenue des shows. « J’aime bien être dans l’ombre. L’organisation d’un festival, c’est un vrai travail d’équipe, qui permet de rencontrer des gens », explique l’ancien bassiste.
Romuald Wolf a usé ses souliers dans la France entière, et même à l’étranger, pour accompagner différents groupes en tournée. Mais ces périples n’ont fait que renforcer son attachement à la ville qui l’a vu naître, Colmar. Il connaît tous ses recoins, tous ses pavés. Et il continue de programmer des concerts avec Vivipare, en partenariat avec d’autres acteurs culturels.
Même sur son temps libre, Romuald Wolf n’est pas oisif. « Je bricole à la maison. Je n’aime pas rester sans rien faire. »
Son endroit préféré à Colmar : la place de l’Ancienne-douane et le Koïfhus.
Son festival préféré : celui de la Foire aux vins d’Alsace.
Son influence musicale du moment : le métal et les groupes des années 1990 et 2000.
Clara Merdinoglu, pour une mode qui se démarque
Clara Merdinoglu, originaire de Colmar, est responsable de la ligne de vêtements “Les Surcyclés du Léopard” au sein du Relais Est. Des vêtements créés à partir de pièces de seconde main.
Clara Merdinoglu, 32 ans, porte haut les couleurs de la mode éthique. Grâce à son travail, elle a la possibilité d’allier son amour des tissus et des couleurs avec son attachement à la seconde main et au réemploi.
Au vu de son parcours, cette fonction semble lui aller comme un gant. « Je suis passionnée de mode, de vêtements et de belles matières depuis que je suis toute petite », dévoile celle qui a vécu à Colmar jusqu’à la fin de son lycée. « J’ai fait des études à l’Ensisa (École nationale d’ingénieurs Sud-Alsace) pour devenir ingénieure textiles et fibres. Puis j’ai effectué mon stage à l’entreprise Emmanuelle Lang. J’étais chargée d’un projet qui consistait à produire des chemises sur mesure à partir des tissus fabriqués sur place. »
« Des vêtements qui véhiculent une joie de vivre »
Elle crée son propre blog de mode éthique et durable et sa propre marque de vêtements. Puis, en 2018, elle entre au Relais Est, une entreprise d’insertion spécialisée dans la collecte et le tri des vêtements de seconde main. La marque des Surcyclés voit le jour en 2021.
Les tissus utilisés proviennent de vêtements collectés dans les 1 600 bornes du Relais Est. L’objectif : donner une nouvelle vie à des vêtements de bonne facture, mais qui auraient été destinés au recyclage à cause de petits défauts. Ces pièces sont sélectionnées avec le plus grand soin, lavées, envoyées en atelier de confection puis vendues dans les boutiques du Léopard, les friperies du Relais Est. « Au début, nous avons mené un travail avec une designer pour définir la charte graphique. Aujourd’hui, je crée ces pièces aux côtés d’une alternante et d’une stagiaire. Je suis inspirée par les couleurs, les motifs, les choses visuelles, baroques », explique Clara Merdinoglu.
Pour la créatrice, cette « façon de créer plus vertueuse » coche toutes les cases. « On utilise l’existant et donc, on économise nos ressources. Le bilan carbone de nos pièces est très faible, car elles sont confectionnées dans la région. Et puis, ce sont des pièces uniques, qui véhiculent une joie de vivre. »
+d’infos : leleopard-upcycling.fr
Son endroit préféré à Colmar : le Musée Unterlinden.
Ses créatrices de mode préférées : Stella McCartney, qui travaille avec des matières durables, et Vivienne Westwood, pour son côté non conventionnel.
Son influence musicale du moment : la chanson “Ruby” des Kaiser Chiefs.