Le Pôle Média-Culture Edmond-Gerrer propose de nouveau le prêt de vinyles. Parmi les disques que vous pouvez emprunter, Didier Zaessinger, responsable du secteur musique et cinéma, a dégoté des pépites… Voici une sélection.
Les vinyles sont de nouveau dans les bacs du PMC : environ 800 disques, tous des 33 tours, attendent les abonnés. Si le prêt de vinyles a été arrêté à la fin des années 1980, heureusement, le fonds a été conservé. Didier Zaessinger propose une sélection tirée de cette réserve, mais aussi de nouvelles acquisitions, en grande partie des rééditions de “classiques”, et quelques nouveautés. Un choix varié de pop-rock, chansons françaises, musiques de film et soul.
Au sein de cette collection, certains albums ont retenu l’attention de Didier Zaessinger. Vous êtes prêts à plonger dans l’histoire du rock et de la pop ?
- Get yer ya-ya’s out! des Rolling Stones (1970)
Si Get Yer Ya-Ya’s Out est en réalité le deuxième album live des Rolling Stones, il est considéré comme leur meilleure performance enregistrée en public. En 1969, leur come-back outre-Atlantique est notamment marqué par l’arrivée du guitariste Mick Taylor des Bluesbreakers, à la place du regretté Brian Jones. L’association RÒichard/Taylor fonctionne à la perfection et redonne un élan de fraîcheur au groupe.
Peu retouché, ce disque respire l’authenticité du son blues rock propre aux Rolling Stones. Il contient les meilleurs titres de leur première période, de “Jumpin’ Jack flash” à “Street fighting man”. Chuck Berry est mis à l’honneur avec deux reprises, “Carol” et “Little Queenie”. Cet enregistrement live donne une parfaite illustration du meilleur des “Stones” en cette fin des années 1960.
- For the first time anywhere (1983), album qui rassemble des titres inédits du chanteur rock’n’roll Buddy Holly
Buddy Holly est un chanteur d’exception, qui associe des mélodies pop au rock’n’roll des pionniers. Il est considéré comme l’une des principales influences des Beatles qui ont repris certains de ses titres comme “Words of love”. Parmi ses plus grands succès, notons aussi “Peggy Sue”, “It’s so easy”, “Rave on”, “Oh boy” ou “That’ll be the day”.
Il a perdu la vie le 3 février 1959 dans un tragique accident d’avion, aux côtés de deux autres étoiles montantes du rock : Ritchie Valens et the Big Bopper. L’album intitulé For the first time anywhere rassemble ses premiers titres inédits.
- Brian Johnson and Geordie, « album éponyme » (1981)
Brian Johnson and Geordie est l’album du groupe de Brian Johnson, avant qu’il ne soit choisi par les frères Young pour devenir le nouveau chanteur du célèbre groupe « AC/DC » pour l’album Back in black. C’est le deuxième album le plus vendu de tous les temps, derrière Thriller de Michaël Jackson
- Thriller de Michaël Jackson (1982)
L’album le plus vendu de tous les temps est également présent dans la collection.
- Nebraska de Bruce Springsteen (1982)
En 1982, « the Boss » est en pleine ascension après le succès rencontré par The River. Avec Nebraska, il décide de prendre tout le monde à revers et présente un disque aux antipodes du précédent : dix chansons enregistrées seul chez lui avec sa guitare acoustique s’accompagnant parfois d’un harmonica. Il fait alors le choix du plus grand dépouillement pour chanter, avec émotion, l’envers du décor américain. « C’est un album très épuré », résume Didier Zaessinger. Une très belle transition “lo-fi” qui prend aux tripes. Deux ans plus tard, “the Boss” sort Born in the USA, succès commercial immense.
Prêt de vinyles : mode d’emploi
Le prêt est limité à 3 disques vinyles à la fois, pour une durée de 3 semaines renouvelable une seule fois. Ils ne sont pas réservables en ligne et doivent être sélectionnés sur place. L’usager doit signer une charte précisant les règles de bonne conduite.
Pourquoi se tourner vers les vinyles ?
D’un point de vue technique, ce format restitue le son de manière plus fidèle et subtile qu’un CD. Mais pour Didier Zaessinger, c’est avant tout l’expérience musicale que procure le vinyle qui compte. « Il s’agit d’écouter d’une autre manière, de ne pas zapper. Le vinyle nous oblige à être embarqué par la proposition de l’artiste. On se rappelle ce qu’est l’écoute d’un album. Après tout, l’ordre des titres d’un album est défini par les artistes », suggère-t-il.