Collégiale Saint-Martin, regards sur un an de travaux

La Collégiale Saint-Martin, l’âme de Colmar

Lancé il y a tout juste un an, l’ambitieux chantier de restauration de la Collégiale Saint-Martin mobilise près de 18 entreprises. Cette restauration, aussi nécessaire que complexe, offre une occasion unique d’observer et d’analyser en profondeur ce monument emblématique de notre ville.

Un chantier aussi ambitieux que nécessaire

Le démarrage du chantier sur un monument aussi important est une opportunité d’observer et d’analyser de près l’édifice avec de potentielles découvertes à la clé.

Les résultats ont permis d’acquérir de nouvelles connaissances sur cet édifice qui a traversé les siècles et de redécouvrir des détails importants sur le dernier chantier mené au nord.

Révélations architecturales et découvertes polychromes

Le travail sur les parements en pierre de taille est au coeur des travaux de la première tranche du chantier. Les maçonneries au nord conservent beaucoup de blocs d’origine en grès de Rouffach, notamment au niveau du pignon nord ou des arcs-boutants. Le nettoyage des pierres a permis de confirmer la présence d’une polychromie de grès.

Cette polychromie fait partie de l’identité de la pierre de Rouffach : une pierre avec une teinte prédominante en ocre avec ses nuances de teintes rouges et roses.

La restauration des parties hautes des façades, incluant les garde-corps ajourés devant les coursives de circulation, est l’une des premières priorités. L’engagement des travaux a confirmé les observations de la maîtrise d’œuvre sur l’emploi d’autre pierres comme le grès d’Osenbach mais aussi le calcaire jaune de Jaumont, soulignant la diversité des matériaux employés au fil du temps.

Le chantier a confirmé également la présence de nombreux blocs signés par des marques de tailleurs de pierre et de tâcherons (tailleurs payés à la « tâche »), témoignage précieux du travail des tailleurs de pierre d’époque. Ces vestiges lapidaires se retrouvent aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur de la Collégiale.

Vitrail et décors : un voyage dans le temps

Parallèlement, la mise en place des échafaudages pour la restauration des vitraux est l’occasion d’apporter des connaissances sur les décors peints. Les investigations ont mis en évidence la superposition de 3 ou 4 périodes de décors, dont les résultats sont riches d’enseignements.

Une des premières campagnes décoratives identifiées sur un mur de la nef, datant de 1910, présente un décor polychrome. Les archives départementales du Haut-Rhin conservent les calques utilisés pour cette campagne, un témoignage précieux du travail préparatoire des restaurateurs de l’époque.

À propos des vitraux de la Collégiale Saint-Martin, la très grande majorité a été détruite pendant la période révolutionnaire. Le chantier de restauration dans la partie nord de la Collégiale est un premier contact avec les vitraux, qui dans cette partie sont relativement récents, ayant été réalisés par la maison Zettler de Munich dans les années 20. À l’époque,

les travaux se sont échelonnés sur une durée exceptionnellement longue entre 1914 à 1929. Seule la baie 123, à l’extrémité orientale de la nef, conserve quelques verres anciens de remploi.

Conservation et restauration des sculptures : un art délicat

Concernant les travaux sur les sculptures, ces derniers ont été engagés dans deux directions ; la restauration des œuvres en bon état de conservation avec un nettoyage au laser et le remplacement des sculptures trop détériorées ou disparues.

Pour préserver les oeuvres originelles de leur inévitable détérioration par le temps, celles-ci avaient été reproduites en plâtre grâce à la technique de moulage pour en conserver la mémoire des détails les plus subtils. Ces moulages sont aujourd’hui au Musée Unterlinden et seront utilisés comme modèle pour la sculpture des pièces nouvelles.

Le fleuron, très dégradé, a nécessité une dépose. Bien que réhabilité lors du chantier du début du 20e siècle, il présentait de nombreuses traces d’érosion. Son remplacement a fait l’objet d’une étude et d’une reconstitution des vestiges existants avec du mastic.

Ajoutons, pour conclure, que la mobilisation des entreprises, des intervenants et des partenaires permet le respect du calendrier des travaux sans impacter les offices de la paroisse. Ce chantier continuera de livrer ses secrets et de mettre en lumière la richesse historique et artistique de notre patrimoine.

Appel aux dons : apportez votre pierre à l’édifice !

Pour tous les amoureux du patrimoine : la Collégiale Saint-Martin a traversé les siècles, c’est l’âme de notre ville ! Restaurer son patrimoine c’est investir dans l’avenir, faire travailler les entreprises locales et sensibiliser les jeunes générations.

Pour toutes ces raisons, la Ville de Colmar s’est associée à la Fondation du Patrimoine avec la mise en œuvre d’une campagne de mécénat (entreprises et particuliers).

La collecte porte sur la première tranche des travaux, à savoir la nef côté nord et le bras nord du transept :

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