Eva Lombard est étudiante à la Sorbonne Université et salariée de la Ville de Colmar. Dans le cadre de son doctorat en histoire de l’art et archéologie, elle prépare une thèse sur l’évolution des habitats et espaces urbains colmariens du 13e au 17e siècles.
Elle ne rêvait pas petite fille « de devenir Lara Croft ». Après un baccalauréat scientifique, Eva Lombard a entamé un parcours universitaire entre lettres et sciences sociales. Le choix de filière s’est imposé naturellement d’étape en étape jusqu’à opter en Licence 3 pour l’archéologie médiévale puis en Master pour l’archéologie du bâti. Il s’agit pour les experts de cette discipline de retracer l’histoire d’un bâtiment, de voir comment, de la cave aux combles, s’imbriquent les phases de la construction d’une structure en élévation. Eva Lombard se penche depuis plusieurs mois sur les vestiges médiévaux de notre vieille ville. Dans le vieux Colmar, « le patrimoine est partout », se réjouit-elle.
La doctorante en archéologie médiévale défriche le terrain pour mieux comprendre le vieux Colmar.
Le grand public connaît les travaux de certains historiens et érudits locaux, notamment La Topographie du Vieux Colmar d’Auguste Scherlen. Membres de la Société d’Histoire et d’Archéologie de Colmar, Gilbert Charles Meyer et Pierre Brunel ont investi dans les années 1970 le sujet de la formation urbaine de Colmar mais les sources ne sont pas toujours citées ni exactes, explique Eva. « Il reste une montagne de choses à découvrir. » Dans ce travail d’érudition un peu solitaire, des rencontres régulières avec les archivistes, le service de l’urbanisme ou l’architecte des Bâtiments de France permettent à l’étudiante de 26 ans d’échanger et de progresser.
À terme, ses recherches permettront d’enrichir les connaissances historiques sur le centre-ville, de mettre l’accent sur des éléments insoupçonnés et donneront l’opportunité aux Colmariens de se (ré)approprier leur patrimoine.
Son coup de cœur à Colmar ?
« La salle de lecture de la Bibliothèque des Dominicains »
Dans les premiers jours de son arrivée à la Ville de Colmar en janvier 2024, Eva Lombard a pris un abonnement à la bibliothèque. Depuis, elle fréquente presque tous les jours la bibliothèque d’étude et du patrimoine dans l’ancien couvent des Dominicains. Le calme qui y règne est propice à l’étude, la présence de plus en plus forte d’étudiants en ce lieu est, dit-elle, un facteur motivant. « La salle de lecture de la Bibliothèque des Dominicains est incroyable ! », sourit-elle. Des heures qu’on ne compte plus passées en lectures, consultations de photos, dessins, cartes et plans lui ont permis de cerner plus précisément l’histoire du centre urbain.
Un futur label Ville d’art et d’histoire ?
Le label Ville d’art et d’histoire, attribué par le Ministère de la Culture, permet à une ville de mieux connaître son patrimoine et de le valoriser auprès des habitants. La Ville de Colmar a engagé une démarche pour candidater à ce label. Grâce aux travaux d’Eva Lombard, la Ville continue d’étoffer sa candidature.
« La Municipalité encourage les recherches menées sur le patrimoine local, à l’instar des travaux d’Eva Lombard. Cette démarche, destinée à étayer nos connaissances, est d’une importance inestimable. »
Michel Spitz
Adjoint au Maire
en charge de la culture, des arts et du patrimoine