Jour après jour, le service des espaces verts de la Ville s’applique à protéger l’eau et la biodiversité au travers de méthodes de travail rigoureuses. Zooms sur quelques actions.
Une consommation d’eau limitée
L’eau est une ressource précieuse. Pour la préserver, l’eau est en circuit fermé dans les serres municipales. Des tablettes subirrigantes sont également installées, permettant de récupérer et recycler l’eau d’arrosage. En parallèle, le service pratique l’arrosage au goutte-à-goutte, un système qui délivre une quantité d’eau adaptée à la plante.
Des sondes hydriques sont posées sur certains arbres. « Elles nous fournissent un bilan hebdomadaire, et nous pouvons ajuster les quantités d’eau selon les besoins », détaille Christine Bannwarth, technicienne, responsable des secteurs entretien. Les nouvelles plantations, place de la Cathédrale, en bénéficient.
Le paillage est aussi un allié important. Le service broie ses déchets verts (issus de la taille d’arbres ou d’arbustes) et réutilise le paillis pour recouvrir les pieds d’arbres. Les avantages sont nombreux : le paillage conserve l’humidité et limite la pousse de mauvaises herbes.
Enfin, le choix des plantes fait la différence. Le service développe sa gamme de plantes vivaces : de 4 000 en 2017, elles sont aujourd’hui 25 000. « Elles s’ancrent mieux dans le sol, résistent mieux, demandent moins d’eau et sont durables », explique Laurent Baltenweck, technicien, responsable de la production horticole.
Des zones refuge pour la biodiversité
Les zones herbeuses sont des berges, talus, terrains vagues ou terrains situés le long des chemins ruraux. « Parmi ces zones, certains terrains ne sont pas fauchés systématiquement », explique Marion Ringue, technicienne, responsable jeux, espaces verts extensifs, chef de secteur. C’est ce qu’on appelle une « gestion différenciée ». Cela contribue au développement de zones refuges et de garde-mangers pour les insectes butineurs et la petite faune. Une multitude de fleurs spontanées s’y épanouit…
Zéro phyto… depuis 2016 !
Le service des espaces verts sait prendre de l’avance sur son temps. Depuis 2016, plus aucun produit phytosanitaire n’est utilisé dans l’entretien des voiries, espaces verts et des cimetières. L’interdiction légale d’utilisation de pesticides chimiques de synthèse dans l’entretien des cimetières est effective seulement depuis le 1er janvier 2022.
Enfin, depuis une quinzaine d’années, le service pratique la “protection biologique intégrée” dans les serres : ce sont des auxiliaires (insectes ou champignons) qui tiennent les ravageurs à l’écart des cultures. Là non plus, aucun produit chimique n’est utilisé !
Mercredi 3 mai : Journée des plantes
Cultivons le bien-être !
La Ville de Colmar organise sa première Journée des plantes, en partenariat avec l’association Flora. Au regard des enjeux actuels (sécheresse, changement climatique), il est d’autant plus important de remettre le végétal au centre des préoccupations. Cette journée, qui remplace la Journée du géranium, sera donc l’occasion de célébrer le végétal dans toute sa diversité. Au programme : marché aux fleurs et aux plantes, conseils et animations, atelier de rempotage pour les enfants, foodtruck et buvette. Le rempotage des plantes achetées sur place est offert par la Ville de Colmar. Des professionnels de l’horticulture seront présents !
Y aller : de 8h à 18h au Parc des expositions.
Entrée gratuite.
S’adapter au changement climatique
Le service des espaces verts est aux premières loges pour observer les effets du changement climatique sur la végétation. Depuis plusieurs années, les agents réalisent des « essais de végétaux » qui s’adapteraient mieux au changement climatique. Dans cette logique, des lilas des Indes ont été plantés à Colmar. Le premier a pris place il y a six ans. « Nous testons des choses, même si nous n’avons pas encore toutes les réponses, et nous travaillons avec les pépiniéristes sur ce sujet », continue Christine Bannwarth. Cette démarche s’inscrit sur le long terme, car il est nécessaire d’avoir du recul pour tirer des conclusions.
Le service mise également sur la diversité végétale dans les alignements d’arbres : plusieurs essences différentes sont plantées le long d’une même rue.
Une plus grande végétalisation
Grâce à son expertise et ses capacités, le service des espaces verts joue un rôle crucial dans le développement de la nature en ville, notamment dans l’aménagement d’îlots de fraicheur. Le service est partie prenante dans l’élaboration du schéma directeur de végétalisation, qui a commencé cette année. Progressivement, l’objectif est de créer des trames vertes à l’échelle de la ville.
En particulier, le service renforce année après année la végétalisation des pieds d’arbres, à l’aide de plantes de petite taille. « Ainsi, chaque pied d’arbre a son propre écosystème, qui lui permet de mieux se développer. C’est aussi plus esthétique ! », explique Claire Kaemmerlen, la responsable du service.