Dans le cadre du Festival du film de Colmar, les enfants aussi ont le droit de se faire une toile ! Une projection adaptée aux tout-petits, enrichie d’une animation contée, a été proposée le mercredi 10 avril 2024, au CGR.
C’est l’histoire d’un fauteuil… ordinaire. Il s’appelle “Bernard” et il est gris, comme tous les autres fauteuils de la salle de cinéma. « Ce n’est pas un fauteuil en forme de dauphin, ni en forme de banane. » À cette remarque, quelques rires parcourent la salle du CGR. L’histoire que raconte Esmé Planchon, conteuse, ce mercredi 10 avril 2024, n’est pas ordinaire. C’est d’ailleurs le fil rouge de l’après-midi : la célébration de la différence.
Cette histoire était le préambule des 4 courts-métrages diffusés ce jour-là. Un programme baptisé “Les petits singuliers” et choisi par l’association Le Récit.
Un sujet important « pour les petits… comme pour les grands ! »
À leur arrivée, les enfants ont chacun eu droit à petit sac composé de crayons de couleurs et d’un diplôme “Mon premier ciné“, qu’ils pourront afficher fièrement chez eux. Quand la séance a commencé, une lumière tamisée a été maintenue et le son est resté modéré. Les enfants n’avaient plus qu’à rêver.
Chaque court-métrage a été réalisé par des techniques d’animation différentes : dessins sur papier animés, stop motion avec des marionnettes, animation 2D. Il y avait d’abord l’histoire de Némo, le seul de son village à porter un scaphandre. Et qui, un jour, rencontre Laïka, une astronaute qui lui ressemble beaucoup. Le deuxième court-métrage se focalise sur un garçon captivé par son nouveau camarade de classe, un élève à tête d’éléphant. Les spectateurs ont ensuite découvert les aventures du jeune Patrick, qui vit en foyer et cherche des adultes qui lui correspondent. Héros du 4e dessin animé, Paolo a le pouvoir de faire naître de magnifiques tulipes à partir de ses larmes.
C’est ce dernier court-métrage que Marianne, 3 ans, a préféré. La jeune fille est une cinéphile en herbe. « Nous l’emmenons régulièrement au cinéma et nous lui racontons des histoires, chaque soir », confient Knarik et Lucas, ses parents. « Le sujet du jour est très important pour les petits… comme pour les grands ! » Josiane, mamie d’Élina, 4 ans, est d’accord. « Je me suis dit que ce programme serait intéressant pour apprendre aux enfants ce qu’est la différence »
3 questions à… Esmé Planchon
La conteuse originaire de Paris, a participé pour la première fois au Festival du film de Colmar.
Quel est le rôle de l’histoire que vous racontez au début de la séance ?
Esmé Planchon : « Elle permet à l’audience de rentrer dans l’univers du programme. J’invite les enfants à imaginer des choses, en partant du réel. Je leur demande de se représenter un fauteuil triste, en colère, je leur demande de trouver un nom pour le fauteuil sur lequel ils sont assis… Il s’agit de les inciter à fabriquer leurs propres images et de cultiver leur imaginaire. Car être spectateur, c’est aussi imaginer, prolonger, rêver autour de ce qui est à l’écran. »
Pourquoi faut-il sensibiliser les tout-petits au cinéma ?
E. M. : « Une séance de cinéma pour les tout-petits va créer les spectateurs et spectatrices du futur. Cette séance leur permet aussi de les amener vers des choses qu’ils n’auraient peut-être pas l’habitude de voir. Et donc, d’éveiller leur curiosité. »
Quel est l’intérêt de voir un film au cinéma ?
E.M. « Être en salle donne une valeur ajoutée au film projeté, autant pour les enfants que les adultes. On voit les choses ensemble, avec des gens qu’on ne connaît pas. C’est une expérience collective. »
La programmation complète du Festival du film de Colmar sur colmar.fr.