Maelab est une start-up basée au Biopôle, à Colmar. En s’appuyant sur une plateforme de modélisation, elle permet d’évaluer l’impact des projets de transition sur le territoire, en tenant compte du changement climatique.
Le changement climatique ou l’érosion de la biodiversité bouleversent les territoires. Comment y voir plus clair ? La start-up Maelab s’est attelée à cette question. Créée en juillet 2021, elle s’appuie sur Maelia, une plateforme développée depuis une dizaine d’années par le laboratoire Agronomie et environnement du centre Inrae à Colmar. « Maelia est un outil de simulation et d’évaluation pour guider les territoires dans leur transition agroécologique et bioéconomique », explique Renaud Misslin, le président de Maelab.
Comment fonctionne Maelia ?
La plateforme peut se concentrer une parcelle agricole, aussi bien qu’une exploitation ou le territoire d’une collectivité. Dans un premier temps, la plateforme représente la situation actuelle à l’aide d’une multitude de données (types de cultures, de sols, description de l’environnement, etc.) « On peut ensuite imaginer des scénarios de transition, en modifiant par exemple les types de culture. »
Quelles informations la plateforme fournit-elle ?
Selon le scénario retenu, « Maelia permet d’estimer dans quelle mesure les projets envisagés sur un territoire donné modifieront le temps de travail des agriculteurs, les rendements, mais aussi la qualité des sols, le débit des cours d’eau ou les rejets de gaz à effet de serre.
Pour qui travaille Maelab ?
« Nos clients sont des structures qui planifient l’agriculture au niveau du territoire, les collectivités, les coopératives agricoles ou des entreprises actrices de la bioéconomie, mais aussi des institutions publiques comme l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise énergétique). Dans le cadre de projets de recherche, nous travaillons avec des laboratoires (Inrae, CNRS) ou des partenaires comme Rittmo Agroenvironnement. », détaille Renaud Misslin.
Pourquoi faire appel à Maelab ?
La plateforme prend en compte une grande variété de données et peut fournir des résultats précis, qui concernent les particularités d’un territoire donné. Des informations utiles quand il s’agit de penser la transition agroécologique et savoir de quelle manière le changement climatique peut altérer l’agriculture. « Cela permet donc à nos clients de faire des choix plus éclairés. »
Les cinq membres de la start-up continuent de perfectionner leur plateforme au fil des projets. « Ce n’est jamais fini », sourit Renaud Misslin. À chaque nouveau territoire étudié, à chaque nouvelle question posée ou à chaque nouvelle mise à jour (prévisions climatiques qui s’affinent, par exemple), de nouvelles données et de nouvelles connaissances sont intégrées.
Un exemple
Maelia peut étudier l’impact d’un projet de méthaniseur sur un territoire. Un méthaniseur permet de produire du gaz à partir de la décomposition de matières organiques. La plateforme peut donner des informations sur les effets que cette installation aura sur les cultures du secteur, les marges économiques des exploitations, les rendements, la qualité des sols, etc.
Plus d’infos : maelab.fr