Depuis le début de l’année, le Pôle média-culture Edmond Gerrer propose à nouveau des vinyles à l’emprunt. Dans ses rayons, Didier Zaessinger, le responsable du secteur musique et cinéma, a déniché des pépites. Zoom sur les quelques albums phares du punk rock, de ses origines à son apogée.
“Fun House” de The Stooges (1970)
Le saviez-vous ? A Colmar, The Stooges ont durablement marqué les esprits lors de leur concert en 2012 à la Foire aux vins, suite à leur reformation. Iggy Pop, 65 ans, venait à peine d’atteindre le devant de la scène qu’il s’est littéralement jeté dans la foule après avoir entamé le deuxième refrain de leur hymne “I wanna be your dog”. Celui qu’on surnomme « l’iguane » n’avait rien perdu de sa superbe !
“Fun House” est le deuxième album de The Stooges. Il révèle les influences entremêlées du groupe de Detroit, allant d’un blues malsain et distorsionné annonçant les prémisses du métal, au rock psychédélique de The Doors. L’objectif principal de ce deuxième opus est de parvenir à reproduire en studio l’atmosphère si singulière de leurs concerts survoltés. The Stooges et en première ligne Iggy Pop, par son jeu de scène outrancier sans concession, resteront une influence majeure du mouvement punk qui verra le jour en Angleterre à la fin des années 1970.
“Too tough to die”, huitième album des Ramones (1984)
S’il semble présomptueux d’attribuer la paternité du mouvement punk aux seuls Stooges, “No Fun” scandé en 1969 par Iggy Pop a pu inspirer “No Future” des Sex pistols. Mais c’est bien outre-Atlantique, à New York, dans les clubs underground du Max’s Kansas city et du CBGB que tout a commencé. Les Ramones sont alors un des groupes les plus représentatifs de ce retour à la simplicité et à l’authenticité d’un rock en trois accords. En 1976, ils enregistrent leur premier album en une semaine pour 6400 $ alors qu’en même temps Pink Floyd en dépense 100 fois plus et campent en studio durant six mois. Si leurs deux premières réalisations recèlent leurs plus grands hymnes “Blitzkrieg bop” et “Sheena is a punk rocker”, “Too tough to die” est l’album du retour à la simplicité. La pochette de l’album est un clin d’œil à une scène du film Orange mécanique de Stanley Kubrick.
“Kiss me deadly”, le troisième et dernier album de Generation X (1981)
Si Billy Idol s’est fait connaître du grand public en entamant une carrière solo durant les années 1980, il fut au préalable le leader d’un des premiers groupes punk rock londoniens de la vague de 1977, point culminant de ce genre musical. Generation X est un des premiers groupes punk à participer à l’émission “Top of the Pops” en 1979. L’album “Kiss me deadly” qui met davantage en valeur la voix grave du crooner punk préfigure sa carrière solo. Il reprend d’ailleurs à son compte son premier tube “Dancing with myself”. Le clip fut réalisé par Tobe Hooper, célèbre réalisateur de films d’horreur, ce qui en fait une pépite pour les amateurs de clips vintage des années 1980.
“The Clash”, premier album éponyme et incontournable de The Clash (1977)
En cette emblématique année 1977, les Sex pistols et The Clash vont véritablement mettre le feu aux poudres en portant haut le flambeau du punk rock anglais. Le premier album de The Clash est encore aujourd’hui, considéré comme l’un des meilleurs albums rock de tous les temps. Quelques-unes des plus grandes “protest songs” y figurent : “London’s burning” “White riot”, “I’m so bored with the USA” ou encore la reprise “I fought the law”. Leur registre musical, à la différence des Sex pistols, va beaucoup plus loin. Ils furent notamment les premiers à mélanger rock et reggae avec le titre “White man in Hammersmith Palais” ou leur reprise de “Police & thieves” du chanteur jamaïcain Junior Murvin.
Prêt de vinyles : mode d’emploi
Le prêt est limité à 3 disques vinyles à la fois, pour une durée de 3 semaines renouvelable une seule fois. Ils ne sont pas réservables en ligne et doivent être sélectionnés sur place. L’usager doit signer une charte précisant les règles de bonne conduite.