Lucas Stoll est un réalisateur de cinéma originaire de la cité de Bartholdi. Résidant à Paris, il sera présent au Festival du film de Colmar, du 12 au 18 mars 2023, pour présenter son documentaire sur la carrière cinématographique de l’acteur Jean-Claude Dreyfus.
Lucas Stoll n’avait que 12 ans quand il a réalisé son premier court-métrage, à l’aide de figurines Playmobil®. Déjà à cet âge, le Colmarien d’origine aimait expérimenter. « Presque tous les membres de ma famille sont passés devant ma caméra », ajoute-t-il. Il a fait partie du Centre de création image et son (CCIS) et à l’âge de 18 ans, a quitté Colmar pour intégrer une école de cinéma à Paris.
Le passionné du 7e art, maintenant âgé de 29 ans, n’a pas dévié de ce chemin. Cela fait près de 13 ans qu’il réalise des projets professionnels : documentaires, fictions, courts-métrages et longs-métrages, en tant que réalisateur, chef opérateur ou cadreur. « J’ai touché un peu à tout. J’aime cette variété. C’est une chance que j’ai, en tant qu’indépendant », explique Lucas Stoll. Depuis cinq ans, il est aussi chef opérateur sur les vidéos du célèbre Youtubeur Squeezie.
Dans ses projets, Lucas Stoll aime créer « son propre univers ». Certains réalisateurs l’ont inspiré, notamment Jean-Pierre Jeunet ou Marc Caro.
Cinq heures d’échange avec Jean-Claude Dreyfus
Au Festival du film, il présentera son récent documentaire sur la carrière cinématographique de l’acteur Jean-Claude Dreyfus (Delicatessen, Un long dimanche de fiançailles, etc.). Lucas Stoll l’a réalisé et produit aux côtés de Yannick Bruni et Adrien Juncker. Au départ, en 2019, les trois compères n’imaginaient pas faire un documentaire : il s’agissait simplement de filmer une table ronde avec cet homme de cinéma qui les fascinait. Comme dans les meilleures histoires, un renversement de situation a changé la donne. « Au final, l’échange a duré plus de cinq heures, et il nous a raconté toute sa vie. Il fallait en faire un documentaire », raconte Lucas Stoll. « J’ai visionné tellement d’images d’archives de Jean-Claude Dreyfus que j’ai l’impression de le connaître aussi bien qu’un ami de longue date. » Il s’est aussi rendu chez l’acteur, dans le Sud, pour filmer des séquences complémentaires.
« C’est la ville où j’ai fait mes armes »
Participer au festival colmarien a pour lui une « saveur particulière » : « C’est la ville où j’ai fait mes armes », souligne Lucas Stoll. Se lancer dans les métiers du cinéma implique, selon lui, d’être « passionné et curieux ». Il peut en témoigner : « J’ai l’impression d’apprendre en permanence ». Et ce, même avec dix ans d’expérience. Le jeune homme aux multiples compétences ajoute aussi : « Tous les métiers du cinéma sont hyper créatifs : chaque corps de métier va raconter sa propre histoire. »
+ d’infos : lucasstoll.com
Projection du film L’extravagante petite vie de J.C.D Dreyfus le lundi 13 mars. Le Festival du film de Colmar, du 12 au 18 mars 2023, vous proposera avant-premières, rencontres avec des équipes de cinéma, et bien d’autres animations. Tout le programme sur colmar.fr/film
Et si Breaking Bad était un long-métrage ?
« Dans tout ce que je fais, je me pose la question de ce que je vais raconter. » Réalisateur, chef opérateur, cadreur… Lucas Stoll, avant tout, est un conteur. Et il aime les exercices de style. En 2017, avec un ami, il s’est posé cette question : « A quoi ressemblerait la série Breaking Bad si c’était un long-métrage ? » Le défi était de taille : il faut plus de deux jours et demi pour regarder l’intégralité de la série américaine. Lucas Stoll et Gaylor Morestin n’ont pas tourné de nouvelles images, mais ont repris celles de la série, pour les trier et les disposer dans un certain ordre. « On a épluché la série, bloc-notes à la main devant chaque épisode… C’était un travail de longue haleine. L’objectif était de créer une vraie narration », explique le créateur.
Qu’est-ce qu’un chef opérateur ?
Sur le tournage d’un film, le chef opérateur a la responsabilité de la lumière et du cadrage.