Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, avec les vinyles du Pôle média-culture.
Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, avec les vinyles du Pôle média-culture.

Les vinyles de la médiathèque : la sélection hard rock/métal de l’association Headbang

Avec le Hellfest qui approche à grands pas, c’est l’occasion de s’intéresser au hard rock et au métal. Pour ce faire, rien de tel qu’un voyage musical en compagnie des vinyles du Pôle média-culture Edmond-Gerrer (Colmar). Voici une liste de dix albums sélectionnés, avec soin, par Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang.

Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, avec les vinyles du Pôle média-culture.
Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, avec les vinyles du Pôle média-culture.
Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, au Pôle média-culture.
Matthieu Zwiller, président de l’association Headbang, au Pôle média-culture.

Les passionnés le savent bien : juin est le mois du Hellfest ! Ce festival installé à Clisson (Loire-Atlantique) est la référence en France dans les styles hard rock et métal. Voilà le moment idéal pour (re)découvrir des pépites qui font partie de la collection de vinyles du Pôle média-culture Edmond-Gerrer, à Colmar.

C’est en se plongeant dans cette collection que Matthieu Zwiller a concocté sa sélection. Pour cet amoureux de musique métal, ne retenir qu’une poignée d’albums ne devait pas être chose aisée. Mais il s’est allègrement prêté au jeu. Le président d’association s’est concentré sur des opus qui ont marqué l’histoire de la musique, qui font écho aux concerts organisés par Headbang, ou bien auxquels il est sensible… Preuve qu’en fouillant dans les vinyles du Pôle média-culture, on trouve son bonheur !

1-3) Le noir dans tous ses états : Black Sabbath, Paranoid (1970), AC/DC, Back in black (1980) et Metallica, Black album (1991)

AC/DC, Back in black (1980)
AC/DC, Back in black (1980)

Matthieu Zwiller regroupe ces trois vinyles intemporels autour d’une même thématique : la couleur noire, qui est présente soit dans le nom de l’album, soit dans celui du groupe. « Cette couleur est souvent synonyme d’introspection et de tristesse. Paradoxalement, ces albums auront valu aux groupes concernés un immense succès, bien au-delà du cercle des fans du genre. Des albums synonymes de consécration pour ces groupes, qui ne renient pas le côté sombre qui leur va si bien. Et surtout, trois excellentes portes d’entrée pour les néophytes. »

4) Guns N’ Roses, Appetite for destruction (1987)

Guns N’ Roses, Appetite for destruction (1987)
Guns N’ Roses, Appetite for destruction (1987)

Cet album mythique a bouleversé le monde du hard rock. Le président de Headbang le concède, « tout ou presque a déjà été dit sur cet album. J’en retiens surtout le côté rebelle et adolescent, qui est l’essence même des musiques hard rock, métal et assimilées.

En plus des compositions imparables, le côté imparfait de ce premier album du groupe fait beaucoup de bien. Le son de la batterie et le chant surprennent encore, ce qui donne un vrai charme. Les productions actuelles de métal ou d’autres styles font souvent l’objet d’une surenchère qualitative. De temps en temps, certains groupes nous rappellent que l’essentiel est ailleurs.

Bizarrement, on oublie souvent que Guns N’ Roses ont réussi à exploser tous les compteurs à une époque où beaucoup pensaient que le “glam rock/hair rock” était mort. Il fallait choisir son camp dans le show business métal de cette période : soit le thrash/death/extrême ultra rapide et efficace, soit le grunge/alternatif désinvolte et iconoclaste. Les Guns N’ Roses n’ont pas choisi : leur style un peu vintage et déjanté aura finalement marqué plusieurs générations. »

5) Iron Maiden, Killers (1981)

Iron Maiden, Killers (1981)
Iron Maiden, Killers (1981)

Matthieu Zwiller retient ici le deuxième album de la formation britannique. « C’est un album fort, avec cette opposition entre un artwork sublime mais effrayant, qui pourrait annoncer une musique extrême voire gore, et le chant si mélodieux et envoûtant de Paul Di’Anno », analyse le passionné. « La basse, souvent grande absente des productions hard rock/métal, est ici bien présente. » C’est aussi le dernier album où figure Paul Di’Anno, avant l’arrivée de Bruce Dickinson. Et Matthieu Zwiller a une préférence assumée pour ce premier chanteur. « Cet opus est surtout le chant du cygne de ce que “Maiden” était avec ce chanteur. Un paradis perdu. »

6) Kiss, Kissworld (The Best of Kiss)

Kiss, Kissworld (The Best of Kiss)
Kiss, Kissworld (The Best of Kiss)

Avec des compositions entre hard rock et glam métal, Kiss a connu un succès retentissant dans les années 1970. Ses membres sont réputés pour leur maquillage et costumes extravagants, mais aussi pour leurs shows grandioses. « À mon goût, Kiss est avant tout une formation taillée pour le live, pour avoir eu la chance de la voir sur scène. » Même si Matthieu Zwiller n’est pas fan de sa discographie, ce groupe a une signification particulière. « Il évoque pour moi Audrey Horne, un groupe norvégien qui cite Kiss comme principale influence, ou encore Iron Maiden à ses débuts (Killers, etc.). Headbang a eu la chance de programmer ce groupe norvégien au Grillen à deux reprises : une prestation scénique de haut vol à chaque fois ! »

7) Motörhead, Rock’n’roll (1987)

Cet album a laissé une trace indélébile dans l’esprit du mélomane. « Le titre éponyme de cet album est chargé de sens pour moi. Il fait l’effet d’une découverte. Découvrir et apprécier le hard rock a quelque chose d’initiatique. On entend en premier lieu un gros bruit… puis, quand on s’y penche, on découvre toutes les subtilités.
Cet album est habilement évoqué par le bassiste et chanteur Lemmy Kilmister dans son autobiographie « White Line Fever », qui relate des problèmes insoupçonnés à cette période. Manque de moyens pour réaliser la production, lutte avec les labels, problèmes de line-up : on pense souvent que le quotidien des artistes du style est fait de fêtes et d’insouciance. Mais ce livre dévoile une autre face du rock’n’roll. Mon conseil pour apprécier encore plus cet album ? Une fois la platine mise en route, se plonger dans les pages de « White Line Fever ». »

8) Sepultura, Arise (1991)

Sepultura, Arise (1991)
Sepultura, Arise (1991)

Là encore, cet album évoque des souvenirs liés à Headbang. « Je l’ai choisi en partie car j’ai eu la chance de programmer les musiciens de Sepultura à la salle de concert Chez Paulette (près de Nancy), le 19 août 2015 et donc de les accueillir avec l’équipe de Headbang. Des « dieux du métal » très abordables et sympathiques », raconte Matthieu Zwiller. « Mais cet opus est surtout une sorte d’embryon de tout ce que Sepultura et le métal allaient devenir par la suite. Exit les carcans « couplets, refrains solos, etc. » Le morceau éponyme est une baffe punk, les morceaux longs sont envoûtants et novateurs… avec déjà l’apparition d’instruments d’origine amérindienne. »

9) Anthrax, The Greater of two evils (2004)

Anthrax, The Greater of two evils (2004)
Anthrax, The Greater of two evils (2004)

Dans les années 1980, Anthrax fait partie des fers de lance de la scène thrash métal. « Cet album est à la fois un mystère et une grande réussite pour ce groupe. Le concept peut surprendre : réenregistrer avec John Bush, leur « nouveau » chanteur (depuis quatre opus déjà) des titres enregistrés avec leurs chanteurs précédents, dont le très fédérateur Joey Belladonna. Le résultat est très agréable à écouter : une production au goût du jour, avec un chant que j’apprécie beaucoup. C’est subjectif, mais John Bush colle plus à l’esprit « crossover » (un genre de thrash métal teinté d’éléments de punk hardcore, Ndlr.) des origines du groupe. Pourtant, Joey Belladonna fera son retour sur l’album suivant… »

10) System of a down, Toxicity (2001)

Cet opus incontournable, le deuxième album de la formation californienne, est étiqueté “métal alternatif”. Pourtant, le style du groupe, qui incorpore des éléments de plusieurs genres, reste difficile à classer. System of a down a cassé les codes. Voilà précisément ce que Matthieu Zwiller apprécie. « J’ai choisi cet album car System of a down (SOAD) ouvre la porte de tout ce qui le métal peut engendrer comme créativité et dérivés. Peut-on encore parler de métal pour SOAD ? Peu importe. L’important, c’est le plaisir de l’écoute ! »

Merci à Matthieu Zwiller et à l’association Headbang !

Headbang, la passion de la scène

L’association Hoplà Concerts “Headbang”, créée en 2015, organise des concerts de métal ou styles assimilés. Ces événements se déroulent, pour la plupart, au Grillen, salle de concert gérée par la Ville de Colmar. Les bénévoles ont pour mission de proposer une programmation de qualité, mais aussi dénicher les pépites de demain. En 2022, l’association a été à l’origine de treize concerts et a assuré l’animation au bar lors de trois concerts au Colmar Jazz Festival.

+ d’infos : headbang.eu

Prêt de vinyles : mode d’emploi

Le Pôle média-culture Edmond-Gerrer de Colmar offre un large de choix de vinyles à emprunter. Plus de 1100 disques attendent les abonnés. Des albums de pop, rock, jazz, blues, soul, chanson française ou musique de film, des années 1950 à aujourd’hui… Cette collection regorge de trésors.

Il est possible d’emprunter jusqu’à 3 disques vinyles à la fois, pour une durée de 3 semaines renouvelable une seule fois. Ils ne sont pas réservables en ligne et doivent être sélectionnés sur place. Une charte d’engagement doit être signée par l’utilisateur.

+ d’infos : bibliotheque.colmar.fr

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