La Ville a mis en place une nouvelle réglementation pour limiter l’augmentation du nombre de meublés de tourisme. L’objectif : garantir l’accès au logement pour les habitants et préserver la mixité de l’habitat à Colmar.
Ce n’est pas un secret : Colmar est une ville touristique. Mais parallèlement à l’augmentation des flux touristiques, le nombre de meublés de tourisme a explosé depuis plusieurs années. Il y en a maintenant 1200, soit 10% des logements en centre-ville. L’augmentation est chaque année d’environ 30%, jusqu’en 2020. Ces hébergements sont utilisés à des fins touristiques, pour une clientèle de passage.
Cela signifie que de moins en moins de locaux sont dédiés à l’habitation pure. Les Colmariens, en particulier, ont davantage de difficultés à accéder au logement dans le centre-ville. Mais la municipalité compte enrayer cette tendance. Depuis le 1er février, les règles d’autorisation de changement d’usage, lorsqu’un logement est transformé en meublé de tourisme, ont été modifiées.
Concrètement, si un propriétaire transforme un logement traditionnel en meublé touristique, il devra alors :
- Soit créer un nouveau logement,
- Soit réhabiliter complètement un local d’habitation existant jugé inhabitable et inoccupé depuis plus de 15 ans,
- ou transformer en habitation un local n’étant pas utilisé comme habitation (bureau, commerce, etc.).
Cette mesure s’applique à partir du 2e logement pour les personnes physiques et dès le 1er logement pour les personnes morales. Pour permettre aux investisseurs déjà bénéficiaires d’une autorisation de 5 ans de pouvoir amortir leur investissement, une période de transition de 7 ans est proposée.
Qu’est ce qu’un meublé de tourisme ?
Ce sont des locations saisonnières destinées à une clientèle de passage qui n’y élit pas domicile. Ces villas, appartements ou studios meublés sont loués, à la journée, à la semaine ou au mois. La réservation se fait via des plateformes comme Airbnb, Booking ou Abritel.
La nouvelle réglementation limite aussi à 15% le nombre de meublés de tourisme, par immeuble (avec un minimum de 1 logement par immeuble).