L’enseignement : une préoccupation essentielle pour la Ville de Colmar !
Si tout ne dépend pas directement d’elle, elle a à cœur d’intervenir, partout où cela relève de sa compétence, de manière à favoriser le bien-être et la motivation des enfants… de ces enfants qui fréquentent aujourd’hui, pour la plupart, des établissements à l’histoire séculaire ! Gros plan sur les débuts et rebondissements de l’enseignement maternel et élémentaire à Colmar, au fil des siècles…
Dès le Moyen Âge, dans l’instruction l’Église s’engage…
Au Moyen Âge, l’instruction des enfants est avant tout l’affaire de l’Église. La première école municipale de Colmar, datée de 1350, trouve en effet son origine dans l’école du chapitre de Saint-Martin, qui ouvre un poste de maître dès 1283. Cet établissement public ne soutient toutefois pas la comparaison avec l’excellence des écoles des ordres religieux des couvents des Dominicains, des Augustins (enseignement masculin, aux novices) et des Unterlinden (enseignement féminin, aux jeunes moniales).
C’est à la fin du 18e siècle et au cours du 19e que la question de l’enseignement aux plus jeunes est véritablement abordée. Dès 1833, Colmar accueille ainsi l’école normale d’instituteurs du Haut-Rhin. Mais le poids de l’institution religieuse reste important et l’enseignement maternel et élémentaire demeure confessionnel. L’école catholique des filles s’installe rue Saint-Nicolas en 1846, tandis que leurs homologues protestantes sont accueillies dans l’actuelle école Rousseau à partir de 1860. Côté garçons, l’école catholique est construite en 1862 sur le site de l’actuel collège Victor Hugo, l’école protestante occupant, à partir de 1865, le bâtiment Lamartine situé en face. En 1870, la population scolaire de Colmar s’élève à 2 300 écoliers. Un bon début de bonne graine !
1870-1918 : on s’organise à l’Allemande…
La période de l’annexion de 1870 à 1918 voit de profondes réorganisations du paysage scolaire, avec notamment la germanisation totale de l’enseignement et la construction de nouveaux établissements. Les enfants de maternelle sont accueillis dans des « salles d’asile », situées rue des prêtres pour les catholiques et rue Golbéry (école d’Unterlinden) pour les protestants. Les élèves d’élémentaire se rendent quant à eux à la Grosses Knabenschulhaus (grande école des garçons, catholiques et protestants) de la rue des écoles, à l’école des Trois Épis (1887, future école Hirn), à l’école Saint-Joseph (1905, future école Pasteur) ou à l’école du Grillenbreit (1907,
future école Jean Macé). Une école confessionnelle israélite et une école de dessin viennent compléter ce dispositif.
Fin de la Première guerre mondiale : une nouvelle étape dans l’enseignement
Le système éducatif et pédagogique est une fois de plus complètement remodelé en 1918, avec le retour de l’Alsace à la France. De nouvelles institutions, notamment privées, ouvrent leurs portes : 1919 voit ainsi la naissance de l’institution Sainte-Odile, qui devient l’institut de l’Assomption en 1930. Côté public, l’école maternelle Oberlin est créée en 1924, tandis que le groupe scolaire Pfister est construit en 1930.
Quand la Libération libère l’éducation…
Après la Libération, l’enseignement, qui avait entre-temps été complètement assujetti au régime nazi, connaît un nouveau souffle. L’augmentation de la population colmarienne est par la suite à l’origine d’une politique inédite de développement scolaire.
En 2021, la ville compte ainsi, public et privé confondus, 25 écoles maternelles et 15 écoles
primaires. Façonnée par l’Histoire, une belle offre éducative pour nos enfants !
1350 | 1re école communale
1833 | Création de l’école normale
1907 | Ouverture de l’école du Grillenbreit (Jean Macé)
1919 | Création de l’institution Sainte-Odile
2021 | 25 écoles maternelles, 15 écoles primaires