Les classiques du rock progressif dénichés par Zik’inside à la médiathèque

Patrick Georgenthum, programmateur de l’association Zik’inside, s’est plongé dans les albums du Pôle média-culture Edmond-Gerrer à la recherche des classiques du rock progressif. Il signe cet article qui détaille ses trouvailles.

À propos de Zik’inside

L’association Zik’inside a été créée en 2019 par une bande de passionnés du rock des années 1970, 1980 et 1990. Elle propose une programmation de “tribute bands” ou “cover bands”, permettant de faire revivre les plus grands groupes de rock, de Genesis à Pink Floyd, en passant par Led Zeppelin, The Doors, Jimmy Hendrix ou Janis Joplin.
Patrick Georgenthum, le programmateur, est un fan inconditionnel de rock progressif, un style musical qui a émergé à la fin des années 1960 et se caractérise par ses expérimentations rythmiques, harmoniques et instrumentales. Deux groupes ont bouleversé sa vie : Pink Floyd et Genesis.

Zik’inside organise le festival Rock’M Ried du 31 mai au 2 juin 2024, à l’Espace Ried Brun à Muntzenheim.
Toute la programmation sur zikinside.com

Pink Floyd – The Dark Side Of The Moon

8e album du groupe britannique Pink Floyd, The Dark Side of the Moon arrive dans les bacs le 1er mars 1973. Un demi-siècle plus tard, cette musique venue d’ailleurs, à la pochette tout aussi mythique conçue par Storm Thorgerson et George Hardie, reste l’un des albums les plus emblématiques et les plus influents de tous les temps.

Il se place à la 3e place des records de vente, derrière Thriller de Michael Jackson et Back in Black d’AC/DC.
Au sommet du rock progressif, The Dark Side of the Moon possède une spectaculaire ampleur symphonique et sonore qu’il doit à un ingénieur du son surdoué : Alan Parsons.

Album conceptuel, The Dark Side of the Moon aborde les thèmes du conflit, de la cupidité, du temps qui s’écoule, de la mort et de la folie, cette dernière étant notamment inspirée par la détérioration de l’état psychique de Syd Barrett.
Pink Floyd s’est produit au Théâtre en plein air de Colmar le samedi 22 juin 1974.

Genesis – The Lamb Lies Down On Broadway

Le 6e album studio du groupe de rock progressif Genesis est sorti en double album le 18 novembre 1974 chez Charisma Records. Cet album concept grandiose, ébouriffant, dantesque, raconte l’histoire de Rael, jeune voyou New Yorkais et de son voyage dans des mondes fantastiques imaginés par le chanteur Peter Gabriel, qui en a écrit la quasi-totalité des textes, tandis que les autres membres du groupe ont composé la totalité la musique.

Au cours de la tournée mondiale 1974-1975 où Genesis interprète sur scène la totalité de l’album, Peter Gabriel annonce à ses partenaires qu’il va quitter le groupe et joue avec eux son dernier concert le 27 mai 1975 à Saint-Étienne.

Cet album concept a été présenté par Genesis au public colmarien le vendredi 28 février 1975 dans le hall B du Parc des expositions de Colmar. Le groupe est à Colmar le 1er juillet 1977.

Yes – Close to the Edge

C’est le 5e album studio du groupe britannique de rock progressif Yes, sorti le 8 septembre 1972. Après le succès de l’album précédent Fragile, Yes commence à élaborer des pièces plus longues et plus structurées, ce qui aboutit à la réalisation de la pièce Close To The Edge d’une durée de plus de 18 minutes. Jon Anderson et Steve Howe s’affirment désormais comme les compositeurs du groupe. Inspiré partiellement par la 7e symphonie de Jean Sibelius et la musique débridée du groupe Mahavishnu Orchestra, Close To The Edge est une œuvre riche et captivante.
Avec Close To The Edge Yes est arrivé au sommet du rock progressif.

Yes s’est produit à Colmar dans le hall B du Parc des Expositions le vendredi 2 décembre 1977.

Supertramp – Breakfast In America

6e opus de Supertramp, cet album est incontestablement l’un des plus emblématiques de leur carrière. L’album sorti en 1979 s’est écoulé à plus de 20 millions d’exemplaires dans le monde propulsant Supertramp au sommet des charts américains pour la 1ère fois de son histoire.

Ce n’est qu’après la gigantesque tournée qui suivra la sortie de l’album que les choses commenceront sérieusement à se détériorer entre les deux principaux compositeurs, Roger Hodgson et Rick Davies.
De “The Logical Song” en passant par “Goodbye Stranger”, de “Breakfast In America”, titre émonyme de l’album, à “Take The Long Way Home”, chacun des titres de cet album est une véritable pépite.

L’album rejoint le panthéon des disques incontournables tel que The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd laissant une empreinte indélébile dans l’histoire du rock, tout en créant un son unique et intemporel.

King Crimson – In the Court of the Crimson King

C’est le premier album du groupe de rock progressif anglais King Crimson, paru le 10 octobre 1969. L’histoire du rock progressif débuterait-elle ici, puisant dans le jazz et la musique classique ?

L’illustration de couverture de l’album est réalisée par Barry Godber et montre un visage aux yeux écarquillés, apeuré et criant. Par son originalité, sa monstruosité, l’absence totale d’informations sur l’avant et l’arrière de la pochette, cette illustration est devenue l’une des plus marquantes de l’histoire du rock, au même titre que le prisme de The Dark Side Of The Moon de Pink Floyd.

Intensité de l’émotion et sophistication de l’écriture, jazz, classique, folk, emphase majestueuse, lyrisme totalement tourmenté et imagerie médiévale, “21st Century Schizoïd Man” sera le premier titre de l’album. Le final, “The Court Of The Crimson King” morceau de bravoure de plus de 9 minutes, porté par des chœurs et des envolées de mellotron (instrument à clavier), fait penser aux Moody Blues et conclut en beauté ce disque incontournable du rock progressif. Bienvenue dans les Seventies…

Dans d’autres styles, les coups de cœur de Patrick Georgenthum…

Santana – Caravanserai

Cet album, qui sort en 1972, est le 4e album studio du groupe. Que son approche soit jazz-fusion, jazz-rock ou simplement rock, cet album est constamment inspiré, introspectif, audacieux et aventureux et nous emmène sur des terres inexplorées. On a droit à du grand Santana, presque exclusivement instrumental (7 instrumentaux sur 10 titres) et nous offrent de grands moments d’évasion. “Waves Within” ou “Stone Flower” sont du pur bonheur, tandis que “Songs Of The Wind” est un bel exemple de toutes les qualités guitaristiques de Carlos Santana.

Le reste du groupe ne se cache pas derrière la guitare de Carlos, mais sert les compositions par leurs rythmiques endiablées. Sur “Future Primitive”, les percussions seules contribuent à donner un côté tribal au titre.
Caravanserai constitue un virage dans la carrière de Carlos Santana pour abandonner de plus en plus le rock pour s’épanouir dans le jazz. Un voyage stylistique hors du temps.

Carlos Santana s’est produit à Colmar dans le hall B du Parc des Expositions le samedi 4 décembre 1976.

Sinéad O’Connor – I Do Not Want What I Haven’t Got

Cet album contient l’immense succès “Nothing Compares 2 U” et “The Emperor’s New Clothes”. Il fait partie des 1001 albums qu’il faut avoir écoutés dans sa vie. Il est sorti en mars 1990 pour faire suite à son premier album, The Lion And The Cobra. I Do Not Want What I Haven’t Got est le 2e album de la chanteuse irlandaise Sinéad O’Connor, sorti en mars 1990 sur le label Chrysalis Records. Il contient la version d’O’Connor de la chanson de Prince – Nothing Compares 2 U, La chanson est souvent considérée comme l’une des plus grandes des années 1990. Sinéad O’Connor est largement considérée comme l’une des artistes féminines les plus influentes des années 1990. Par ailleurs, l’album offre une vitrine de la palette musicale de l’artiste, à travers des titres tels que le single confessionnel “The Emperor’s New Clothes”, le dramatique mais intime “Last Day Of Our Acquaintance” et l’intransigeant “Black Boys On Mopeds”.