En novembre 1918, après plus de quatre années de guerre, Colmar accueille triomphalement l’entrée des troupes françaises. La fin d’une époque… et le début d’une autre. Bienvenue dans l’entre-deux-guerres à Colmar !
Parlons administration
Avec la fin de la guerre, l’Alsace et la Moselle
retrouvent la France. Colmar redevient alors une place de garnison française, reprenant également son statut de chef-lieu du Haut-Rhin et accueillant, en février 1919, la Cour d’appel dans le bâtiment actuel de l’avenue Poincaré… Cour d’appel qui prend la place de la cour de justice allemande pour laquelle
l’édifice avait été construit. En avril 1920, un nouveau préfet arrive à Colmar.
Le Gouvernement français entreprend parallèlement une vigoureuse politique d’assimilation de l’Alsace, qui ne va pas sans heurts. Le fameux « procès de Colmar » de 1928 voit condamner le mouvement autonomiste…
et marque les annales !
Habitants éprouvés… mais soignés !
En 1916, il ne reste que 36 000 habitants à Colmar, alors qu’ils étaient 43 000 six ans plus tôt. Un chiffre qui traduit bien à quel point Colmar sort éprouvée de la Grande guerre !
Il remonte heureusement rapidement (dépassant les 50 000 à la veille de la Seconde guerre mondiale), impliquant la mise en œuvre de nombreux programmes immobiliers : mentionnons par exemple la cité de la soie (1926), la cité jardins (1928-1930), la cité des Vosges (1931) et la cité de la Fecht (1932).
Colmar connaît également une politique d’équipement en infrastructures, qui culmine avec l’inauguration de l’hôpital Pasteur en 1937.
L’économie en pointillés…
La période est aussi marquée par une certaine reprise économique. C’est par exemple en 1919 que trois brasseries – Bilger & Schmidt, Acker-Brau-Reiner et Molly – se regroupent pour fonder la Brasserie de Colmar qui, dès 1925, brasse 80 000 hectolitres de bière. Cette embellie est cependant de courte durée, et l’économie stagne finalement jusqu’à l’entrée en guerre.
Quand sport et culture font recette !
L’entre-deux-guerres est en revanche plus propice au développement culturel et sportif. Le musée Unterlinden est restructuré et le musée Bartholdi ouvre ses portes en 1922. Les Sports réunis sont fondés en 1920, leur équipe de football devenant professionnelle en 1937 ! Deux nouveaux stades, le Ladhof (1921) et le stade des Francs (1928), sont par ailleurs
édifiés. La Ville a ainsi l’honneur d’envoyer cinq athlètes aux Jeux olympiques de 1936.
Le 3 septembre 1939, la France entre dans la Seconde guerre mondiale…
1918 | Entrée des troupes françaises
1922 | Création du musée Bartholdi
1928 | Procès de Colmar
1937 | Inauguration de l’hôpital Pasteur
1939 | Déclaration de guerre de la France à l’Allemagne