(Épisode 5)*
S’il est un quartier connu de l’ensemble des Colmariens, c’est sans conteste
le quartier Saint-Joseph Mittelharth… Une église éponyme, une place et un grand marché fréquenté par le tout Colmar, des promenades, des structures scolaires et sportives, des commerces variés : tout ce qui fait d’un quartier un lieu de vie et de rencontre se trouve réuni ici ! Ceux qui y vivent ne le quitteraient pas, et beaucoup rêvent de s’y installer…
Pourquoi Saint-Joseph Mittelharth ?
Le quartier a pris le nom… de son église et du territoire sur lequel il est installé, entre la Harth, le vignoble et la ville.
L’incontournable église Saint-Joseph
Située sur la place du même nom, elle est érigée de 1896 à 1900 par l’architecte Charles Winkler. L’élévation de l’édifice est liée à l’extension de la ville à l’époque du deuxième Reich. Colmar ne comptait alors qu’une seule paroisse : Saint-Martin. À découvrir : son magnifique orgue romantique Weiglé !
Un marché dans la place…
L’un des temps forts de la vie colmarienne est sans conteste la tenue du marché Saint-Joseph qui, tous les samedis matins, voit un flux continu de visiteurs (locaux et touristes) l’arpenter. Son côté un peu « village » en fait un lieu bien sympathique, d’autant que beaucoup d’habitués viennent y faire leurs courses. Consommer local ? Rien de plus facile ici, grâce à la présence de nombreux producteurs des environs. Très appréciée aussi, la convivialité qui y règne : nombreux sont les habitants du quartier qui se retrouvent à la boulangerie Saint-Joseph (Furstoss) pour partager un café ou manger un morceau : ambiance authentique garantie !
Une navette pour faire ses emplettes
Accéder au centre-ville lorsqu’on habite le quartier, ou rejoindre le marché depuis le centre-ville ? Rien de plus simple grâce à la Ville qui a judicieusement modifié le parcours de la navette électrique ! Celle-ci propose ainsi, le samedi matin, des déplacements entre l’arrêt Théâtre et l’arrêt Wineck. Sur son itinéraire, elle dessert, dans les deux sens, l’arrêt Manufacture. Notons que la navette est en correspondance, à l’arrêt Théâtre, avec les lignes du réseau Trace et la navette Cœur de Ville.
Le centre Théodore Monod : des activités à foison !
Du nom du célèbre humaniste et explorateur français, spécialiste réputé du Sahara, le centre Théodore Monod attire un public très diversifié et ce, depuis 2006. Jeunes, adultes et associations s’y retrouvent avec enthousiasme…
Le centre abrite par ailleurs l’association « Campus », qui accueille et accompagne des jeunes de 6 à 18 ans. Elle leur propose des activités extra-scolaires ainsi que différents projets le soir, le week-end et pendant les vacances scolaires : sorties en plein air, séjours itinérants, accompagnement à la scolarité, jardin pédagogique… pour ne citer qu’eux.
“ En tant que Directeur, j’ai souhaité m’engager concrètement et être au service de la société et des jeunes. Pour cela, nous proposons des activités, accueillons des associations pour mieux travailler en synergie ”
Un peu d’histoire
Adoptant le nom de l’église Saint-Joseph, consacrée en 1900, le quartier bénéficie pleinement de l’extension de l’industrie : Antoine Herzog y fait construire la première cité ouvrière « Bagatelle » en 1870. L’urbanisation du quartier, marquée entre la fin du 19e siècle et le début du 20e par l’élévation de nombreuses maisons individuelles, est complétée par la construction de bâtiments scolaires et militaires. Son extension se poursuit après la Seconde guerre mondiale par la construction des cités-habitations.
Les arbres avec passion
Si le projet initial des travaux de voirie prévoyait la conservation des arbres, il est apparu, au moment du terrassement, que les 18 tilleuls de la rue étaient dépourvus de racines d’ancrage ! Leur système racinaire, s’étant enroulé sur lui-même, avait formé ce que l’on appelle un « chignonage » (racines étrangleuses), qui portait atteinte à leur stabilité. Pas moins de trois expertises ont été menées, toutes ayant confirmé la dangerosité desdits arbres. Ces derniers ont donc été remplacés, à l’automne, par des arbres de taille adulte choisis par les riverains eux-mêmes…
L’incontournable restaurant Peter !
Plébiscité par les Colmariens amateurs de repas à la « bonne franquette » depuis sa création en 1905, ce restaurant est tenu encore aujourd’hui par la famille Peter ! 5 générations qui ont su faire, de l’établissement, une véritable institution… En cuisine, le chef combine avec dextérité des produits de saison.
La salle de 60 couverts baigne dans une ambiance de brasserie à l’ancienne, tandis que la très agréable terrasse peut accueillir jusqu’à 30 convives. S’y attabler pour déjeuner le samedi midi après avoir fait le tour du marché ou y dîner à l’occasion de l’une des fameuses soirées concerts reste l’un des incontournables « instants colmariens » !
Domaine viticole de la ville de Colmar
Fondé en 1895 par le célèbre ampélographe Chrétien Oberlin, le domaine viticole de la ville de Colmar jouit d’une situation privilégiée au cœur du vignoble alsacien. Il exploite plus de 28 hectares en propriété, dont 14 sur le ban de Colmar même, faisant fructifier le Clos Saint-Jacques (situé à proximité des chais) et le prestigieux vignoble des Hospices civils Louis Pasteur de Colmar.
Achevons ce portrait d’un quartier particulièrement agréable à vivre en citant l’un de ses habitants : « Ici, on vit simplement mais on a tout pour vivre bien ! ». La dolce vita romaine aurait-elle trouvé son pendant dans le quartier Saint-Joseph à Colmar ? C’est en tout cas ce que ressentent beaucoup de
ses habitants…
Chiffres clé
- 18 | arbres plantés, rue Charles Grad
- 7 | structures sportives
- 14 ha | de vignes